Le goût de la liberté

Quatrième de couverture 

" Les trois filles s'étaient regardées en entrant, les mêmes yeux gris, et tues une demi-heure.
Des têtes butées : on voulait bien comprendre, quelques mois après le décès accidentel de leur dernier parent. Après tout, qu'elles se butent, si elles se soumettent à la décision du juge et du Conseil de famille. Elles ont échangé un nouveau regard triangulaire... ça part de Sabine, elle attrape l'oeil de Marthe sur sa droite... Judith, à sa gauche, le devine, tourne la tête et capte le mouvement de paupières...
les aînées attendent le renfort de la dernière, c'est fait, elles se lancent, alors qu'on ne leur demandait rien. La triple voix monte, couvre les autres : Disons-leur, Judith, Marthe, oui, Sabine, puisque personne n'en parle... l'anniversaire, ils n'ont pas dû faire attention à la date... je croyais qu'ils le savaient, c'est aujourd'hui, oui, aujourd'hui, la date, dis-le, Marthe, ça change tout. Monsieur le Juge, qu'attendez-vous pour les faire taire?" Trois soeurs revendiquent leur droit de vivre comme elles l'entendent, et font claquer les portes. Souffle alors le désir d'une vie choisie et non subie, hors des normes.

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J'ai dévoré ce livre dont j'avais entendu une critique élogieuse dans Jeux d'Epreuves (France Culture, samedi 17h-18h). Le style est vif, la ponctuation bousculée pour mieux nous faire entrer dans la tête, les pensées des narratrices. Ces trois adolescentes reveillent le désir d'indépendance qu'on a tous connus à l'aube de l'age adulte, cette envie irresistible de s'assumer. Mais leur histoire est aussi et avant tout une très belle histoire d'amour filiale, avec toutes leurs contradictions et leurs frictions, les trois soeurs ne s'en sortirons qu'ensemble, unies pour le meilleur et pour le pire. Fresque familiale traversant la second moitié du 20eme siècle, l'indépendance des soeurs Brelan étonne , tout autant que leur dépendance des unes envers les autres.

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ps: pas de marché ce matin, ciel trop bas ...