le hasard

c'est le hasard qui a mis entre mes mains ce livre, je devais lire un livre d'un auteur dont le nom commençait par X, j'aurai pu piocher dans les auteurs asiatiques, je ne sais plus comment je suis en arrivée à lire Mäkhi Xenakis, mais quelle chance j'ai eu.

Les folles d'enfer de la Salpetrière (éditions Actes Sud) témoigne du passé de l'hôpital parisien de La Salpetrière.


4eme de couverture : Invitée à créer des sculptures pour la chapelle Saint-Louis de l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière, Mâkhi Xenakis s'immerge dans les archives de l'Assistance publique pour laisser venir à elle l'esprit des lieux. Elle en exhume des manuscrits totalement inédits, bouleversants, qui bruissent encore des cris de ces femmes enferrées là depuis Louis XIV jusqu'à Charcot. Quand la plasticienne pense ciment, tiges filetées, pigments, inévitablement surgissent les mots. Travaillés comme une matière brute, qu'il faut élaborer, agencer, tordre pour qu'ils expriment l'indicible de cet univers carcéral oublié. Véritables figures sur la surface des pages blanches, des mots, des grappes de mots s'écartent, s'entrechoquent, parfois seuls, vibrants, toujours au bord du précipice. Portés par une force incantatoire, ils sont en équilibre, suspendus dans le vide, et, à l'instar des statues, exposés à nos yeux dans leur nudité, leur vulnérabilité, libres, enfin.

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Ce texte est unique, envoutant, passionnant, l'auteur redonne vie à ces femmes, ces enfants enfermées dans ces murs, la société qui ainsi s'en débarrassait, les oubliait.A partir de 1657 et pendant deux siècles La Salpetrière fut un centre d'enfermement de femmes. Aveugles, prostituées, épileptiques, mourantes, homosexuelles, suicidaires, elles furent à un moment plus de 8000, plusieurs par lit, incarcérées, maltraitées, affamées.

extrait

"il faut assainir la ville le pays tout entier il faut sauver les mendiants du vice de l'oisiveté de l'impiété il faut les sauver du crime de la damnation le 14 mai 1657 à l'aube la police les archers du roi envahissent les rues de Paris emmènent les femmes les bébés les enfants les hommes les vieillards tous les mendiants valides invalides curables incurables de gré ou de force on les sépare on les trie les vieillards les hommes les adolescents à Bicêtre les vieille femmes les femmes les petites filles à la Salpetrière"

hum ... je le trouve pas si daté que ca en plus ...

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