Le grand prix du roman de l'académie française 2010

avait été remis en octobre à un petit roman que je viens de dévorer



L'histoire est simple : un homme vivant seul découvre qu'une femme vit sans sa maison, à ses cotés, depuis plusieurs mois.

Je n'en dirai pas plus sur comment il le découvre et ce qui s'en suit .
L'auteur s'est inspiré d'un fait d'hiver relaté dans un journal japonais.
L'auteur n'a pas délocalisé son action, elle se déroule à Nagasaki. Pourtant Eric Faye n'a rien de japonais. C'est un auteur français assez discret qui a déjà écrit une vingtaine de livres, aucun japonisant .

Et pourtant on se croirait dans un roman japonais. C'est bluffant. J'ai retrouvé la mélancolie, la violence intime, les ambiances feutrées de la littérature japonaise.

L'histoire elle même est fascinante.

Comment est ce possible ? Pourquoi ? Comment ne pas céder à la panique ? Comment vivre après une chose aussi absurde ? alors qu'on est soit même si seul ...

La dernière partie du roman donne la parole à "l'intruse" , le narrateur s'écarte pour lui laisser la place, jamais ils ne se rencontreront vraiment, à notre plus grand regret.

C'est court et sobre mais tout y est, il ne manque pas un mot.

Un très joli coup de cœur pour un livre, et un auteur que vous pouvez également découvrir en écoutant la fiction radiophonique tirée de sa nouvelle L'homme sans présent, diffusée sur France Culture le 1 janvier 2011 et encore disponible à l'écoute.

A bientôt

Carole

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